10) L’Apôtre saint Barthélemy

 

 

Barthélemy (de l’hébreu « Bar-Talmaï » : « fils de Talmaï ») est, d’après la tradition, identifié généralement à Nathanaël (« donné par Dieu » en hébreu) cité dans l'évangile de Jean, pour son association étroite avec l'apôtre Philippe. On sait que Barthélemy alias Nathanaël était originaire de Cana en Galilée (Jn 21,2). « Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : “Celui dont Moïse a écrit dans la Loi, ainsi que les prophètes, nous l'avons trouvé : Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth.” Nathanaël lui dit : “De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ?” Philippe lui dit : “Viens et vois.” Jésus vit Nathanaël venir vers lui et il dit de lui : “Voici vraiment un Israélite sans détour.” Nathanaël lui dit : “D'où me connais-tu ?” Jésus lui répondit : “Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu.” Nathanaël reprit : “Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël.” Jésus lui répondit : “Parce que je t'ai dit : ‘Je t'ai vu sous le figuier’, tu crois ! Tu verras mieux encore.” Et il lui dit : “En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme.” » (Jn 1,46-51)

 

Il aurait évangélisé la Perse, une partie de l’Inde puis se serait rendu en Arménie. Il est appelé par l’Eglise Arménienne « apôtre et premier Illuminateur de l'Arménie avec saint Thaddée » (Jude).

 

Certaines traditions affirment que Barthélemy fut crucifié, noyé ou décapité. Il est souvent représenté portant la dépouille de sa propre peau parce qu’il fut aussi écorché vif (par exemple dans la fresque du Jugement Dernier de la Chapelle Sixtine de Michel-Ange ou sa statue dans l’Archibasilique Saint-Jean-de-Latran). Il ne méritait pas que son nom et sa fête soient surtout attachés dans la mémoire des français au massacre des protestants par les souverains catholiques pour des raisons à la fois religieuses, politiques et sociales, en 1572). Saint Barthélemy est fêté le 24 août.