9) L’Apôtre saint Matthieu

 

 

 

 

 

 

 

Né en Galilée, Matthieu (« Maththaios » en grec, de l’hébreu « Matt'yah », abréviation de « Mattatyah » : « don de Dieu »), de son nom Lévi (« celui qui accompagne », en hébreu), « le fils d’Alphée » (Mc 2,14), était publicain (percepteur des impôts) à Capharnaüm, employé au péage. Son appel par Jésus a donné au peintre Caravaggio l’occasion de faire un magnifique tableau qui se trouve en l’église Saint-Louis-des-Français à Rome. « Etant sorti, Jésus vit en passant, un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Matthieu. Il lui dit : “Suis-moi ! Et, se levant, il le suivit. » (Mt 9,9). D’après les évangélistes Marc et Luc, Matthieu (Lévi) aurait reçu Jésus chez lui : « En passant, il vit Lévi, le fils d'Alphée… Alors qu'il était à table dans sa maison, beaucoup de publicains et de pécheurs se trouvaient à table avec Jésus et ses disciples : car il y en avait beaucoup qui le suivaient. » (Mc 2,14-15) « Lévi lui fit un grand festin dans sa maison, et il y avait une foule nombreuse de publicains et d'autres gens qui se trouvaient à table avec eux. » (Lc 5,29)

 

Le premier évangile est attribué à Matthieu. Prêchant aux Hébreux, il aurait écrit pour eux son évangile d’abord en araméen, traduit plus tard en grec. Ce publicain, méprisé par les scribes et les pharisiens, est pourtant le plus juif des quatre évangélistes : on trouve dans son évangile plus de cent citations de l'Ancien Testament. Il mourut martyr en Éthiopie, vers l’an 60. Son corps fut transféré à Salerne en Campanie (Italie).

 

Dans les quatre évangélistes, on lui attribue comme symbole un homme ailé parce que son évangile commence par la généalogie de Jésus, ou plus exactement par celle de Joseph, père légal de Jésus. On le représenta aussi avec un livre, ou l’épée de son martyre ou avec une balance pour peser l’argent, ou encore, comme dans l’Archibasilique Saint-Jean-de-Latran, avec un sac de pièces à ses pieds. Saint Matthieu est fêté le 21 septembre.