L'Eglise propose à ses fidèles une période spéciale pour nous préparer à la Naissance de Jésus :
c'est le Temps de l'Avent .
Il a commencé la veille du Premier Dimanche de l'Avent
pour se terminer le 24 décembre, Veille de la Nativité.
Le mot « Avent » vient du latin « Adventus » qui signifie « arrivée ».
C'est donc le temps pendant lequel les Chrétiens se préparent
à l'arrivée, à la venue de Jésus.
Les Chrétiens attendent une triple venue de Jésus :
1) La première est la venue de Jésus dans notre monde que l'on fête pendant la nuit de Noël. Lisons dans l'évangile selon saint Jean : « Et le Verbe (la Parole) s'est fait chair, et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14). Cette venue s'est déjà passée il y a plus de 2000 ans ; on s'en souvient, un peu comme un anniversaire.
2) La deuxième, et l’on n'y pense beaucoup moins, c'est la venue de Jésus “à la fin des temps”. Lisons dans l'évangile selon saint Marc : « Et alors on verra le Fils de l'homme venant dans des nuées avec grande puissance et gloire » (Mc 13, 26). Cette venue ne s'est pas encore produite ; mais, comme le dit Jésus dans le même passage : « Soyez sur vos gardes, veillez, car vous ne savez pas quand ce sera le moment » (Mc 13, 33).
3) La troisième peut se réaliser tout de suite, quand on veut, tout le temps, c'est la venue de Jésus dans notre cœur. Lisons ce court passage du Livre de l'Apocalypse qui, pour moi, est un des plus beaux de la Bible : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (Ap 3, 20). Quelle merveilleuse délicatesse de la part du Seigneur ! Il ne nous force pas ! Il nous laisse libres de lui ouvrir ou de lui fermer ! Ouvrirons-nous la porte de notre cœur à Jésus ?
Bien qu'à la Messe les prêtres soient vêtus de violet, l'Avent est vraiment un temps de joie, non pas une joie bruyante, mais une joie discrète, contenue, plus intérieure et, à coup sûr, plus intense. Une naissance, même si on est un peu fébrile, et cela se comprend, doit se préparer dans le calme.
Comme le Carême qui nous fait marcher vers Pâques, l'Avent est un temps de prière, de conversion, c'est-à-dire de changement de notre cœur. Et ce n'est pas facile en ce mois de décembre où nous commençons à être noyés par tant de publicités de jouets, assaillis par les lumières et les décorations des grands magasins !
Car en fait, quel est le plus beau cadeau que l'on peut recevoir sinon Dieu fait homme en Jésus, Dieu devenu un bébé, fragile, attendant tout des autres ?
Notre démarche pendant cet Avent devrait être une démarche d'humilité :
Qui sommes-nous pour que Dieu lui-même vienne jusqu'à nous ? Elisabeth, enceinte de Jean, ne s'écrie-t-elle pas la même chose en entendant la salutation de Marie, sa cousine ? « Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur? » (Lc 1, 43)
L'Eglise, dans cette avancée vers la Nativité de Jésus, nous donne trois aides efficaces : la Vierge Marie, Elisabeth et Jean-Baptiste. Elisabeth a reçu la visite de Marie enceinte de Jésus. Jean-Baptiste est celui qui se retire au désert.
À son exemple, sachons nous mettre un peu au calme pour ouvrir notre cœur à Jésus qui vient. Marie est celle qui a dit « oui », celle qui a fait confiance au Seigneur.
O Vierge Marie,
conduis-nous à ton Divin Fils Jésus,
l'Enfant de Bethléem, l'Enfant de la Crèche !
ALORS, BON TEMPS DE L'AVENT !
Fr. B