« Une Lumière d’amour »

 

 

La Bienheureuse Chiara « Luce » Badano

 

(1971-1990)

 

 

 

 

 

 

02 Chiara Luce par Servizio Informazione Focolari

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Je dédie cet article à Yvonne CASTEL

qui m’a mis sur le chemin du Christ

par les Evangiles et le Chapelet.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vingt ans à peine nous séparent de la jeune Chiara Luce Badano ! Elle est morte en 1990, à seulement 19 ans, d'un cancer des os, épreuve qu'elle a vécue de façon héroïque, sans se départir de son beau sourire.

Encore une vie « en étoile filante » ! Ne s’appelle-t-elle pas ChiaraClaire, surnommée Luce, Lumière ?

 

 

Elle sera le premier membre du mouvement des Focolari à être béatifiée ; ce sera le samedi 25 septembre 2010. La messe de béatification sera présidée à Castel di Leva, près de Rome, par Mgr Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints. La messe d'action de grâce sera présidée par le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'État, le dimanche 26 septembre, en la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. Le samedi soir, un rassemblement festif et priant de jeunes aura lieu dans la salle Paul VI au Vatican.

 

 

 

 

 

 

 Le Mouvement des Focolari                                    

 

 

Le mot italien « focolari » signifie « foyers ». Ce mouvement se caractérise par une « spiritualité de l’unité ». Nous trouvons ces mots, ces expressions sur son site Internet (www.focolari.fr) :

« Communion, communauté, unité » ;

« une spiritualité jaillie de l’expérience de la redécouverte de l’Evangile dès les débuts » ;

« Dans ce sommet d’amour se trouve la mesure de l’amour réciproque qui engendre l’unité ».

 

La fondatrice, Chiara Lubich (1920-2008), disait :

« “Que tous soient un” (Jn 17,21). C'est pour ces paroles que nous sommes nés, pour l'unité, pour contribuer  à la réaliser  dans le monde. ».

 

Silvia était son prénom de baptême, mais elle adopta celui de Chiara, fascinée par l’authenticité évangélique de sainte Claire d’Assise.

 

C’est sous les bombardements pendant la deuxième guerre mondiale à Trente, ville du nord de l’Italie, que Chiara Lubich, vingt ans, expérimenta dans ce climat de haine et de violence, la rencontre avec Dieu Amour, « le seul qui ne s’écroule pas » au contraire des murs des maisons pilonnées. Découverte « fulgurante » ! Elle va s’empresser de la communiquer et de la vivre avec ses premières compagnes. Leur vie va complètement changer. « Elles auraient voulu, si elles étaient mortes, que leur tombe porte une unique inscription : “Et nous avons cru à l’amour”. » (Cf. 1 Jn 4,16) Cette découverte leur a ouvert des horizons infinis qui vont devenir le but de leur vie : « concourir à réaliser le Testament de Jésus, « que tous soient un », son projet d’unité sur la famille humaine. » Son mouvement va œuvrer dans l’Eglise catholique, dans l’Œcuménisme, dans le dialogue interreligieux, dans le domaine civil…

 

 

Chiara Lubich

blogs.cope.es/.../

 

 

 

 

 

 

 Une jeune Bienheureuse

 

 

Chiara « Luce » fait partie de ces petites lumières de vie, clartés d’amour, embrasements de joie, lueurs d’espoir et de courage… Dans les nuits froides et sombres, hélas, de beaucoup de nos jeunes, Chiara est là, comme une petite luciole malicieuse…

 

 

C'est Mgr Maritano, qui l'a connue personnellement alors qu'il était son évêque (Diocèse d'Acqui), qui a pris l'initiative du procès de sa béatification :

« Il m'a semblé que son témoignage était important, en particulier pour les jeunes. Nous avons besoin de sainteté aujourd'hui aussi. Il faut aider les jeunes à trouver une orientation, un but, à dépasser les incertitudes et la solitude pour trouver des réponses aux questions suscitées par les difficultés, la souffrance, la mort, toutes leurs inquiétudes. »

 

 

Chiara Lubich, à qui Chiara Luce était très liée par une riche correspondance, avait déclaré en mars 2000 à la fin de la phase diocésaine du procès en béatification :

« Nous pouvons nous ressourcer à sa vie. Elle est un modèle et un témoin pour les jeunes et pour les personnes plus âgées car elle a su transformer sa “passion” en un chant nuptial ».

 

 

 La présidente actuelle du Mouvement des Focolari, Maria Voce, a proposé de :

« saisir cette occasion pour faire connaître le plus largement possible le message que Chiara Luce nous a laissé : Dieu est Amour ».

 

 

Photo de Jacques Bernard, avril 2010, Roccaporena

 

 

 

 

 

 

 Une vie brève mais riche

 

 

Dans le nord-ouest de l'Italie, le 29 octobre 1971, naissait Chiara à Sassello, magnifique village entre mer, ciel et montagne, appartenant à la Province de Savone, dans la Région de Ligurie, mais dépendant du Diocèse d’Acqui en Piémont.

 

 

Sassello

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Ses parents l'avaient attendue pendant onze ans ! Ils reçurent son arrivée comme la manifestation d'une grâce de la Vierge Marie ; le père s’était souvent rendu au sanctuaire « des Rochers » pour lui adresser des prières pleines de confiance.

 

 

Chiara, bébé, avec son père Ruggero et sa mère Maria Teresa

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La jeune fille vivra une enfance et une adolescence sereines, dans une famille unie dont elle reçut une solide éducation chrétienne.

 

Chiara portait bien son nom : le visage éclairé de grands yeux limpides et un doux sourire communicatif, intelligente et volontaire, boute-en-train, gaie et sportive, elle apprit de sa maman, à travers les paraboles de l'évangile, à parler à Jésus et lui dire « toujours oui ».

 

Elle était aussi généreuse. Dès l’âge de quatre ans, elle choisissait avec soin les jouets qu’elle voulait offrir aux enfants démunis : « Je ne vais quand même pas donner des jouets cassés à des enfants qui n’en ont pas ! » Au cours préparatoire, elle était pleine d’attentions pour sa voisine de banc qui avait perdu sa mère. A Noël, sur la proposition de sa maman, Chiara l’invita à déjeuner, demandant que l’on mît la plus belle nappe car, disait-elle, « aujourd’hui, nous aurons Jésus avec nous ! »

 

 

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 Chiara et le Mouvement des Focolari

 

 

A neuf ans, Chiara rencontra les jeunes du Mouvement des Focolari et adhéra comme « Gen » (Génération Nouvelle, ou deuxième génération des jeunes des Focolari).

 

Alors commença pour elle une ascension en cordée avec ses parents, avec Chiara Lubich, et avec les jeunes avec lesquels elle partagea immédiatement le même choix de vie, le même idéal d'unité et d'amour.

 

A partir de ce jour, sa vie serait une continuelle montée dans la recherche « de mettre Dieu à la première place ».

 

 

 

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 Chiara, porte-lumière

 

 

On a du mal à croire qu’une fille si jeune puisse avoir autant d’élan spirituel de prière et de charité ! Et pourtant !!!

 

Toute petite, elle manifesta un grand amour pour « les exclus », les couvrant d'attentions, leur rendant service et  renonçant souvent jusqu'à ses propres loisirs.

 

Déjà à la maternelle, elle mettait ses économies dans une petite boîte pour « ses petits noirs », comme elle aimait à les appeler avec affection. Elle rêvait de partir pour l'Afrique comme médecin afin de les soigner.

 

 

Le jour de sa Première Communion, elle avait reçu en cadeau un Evangile. Ce fut pour elle le « plus beau livre » et « un messager extraordinaire ».

Elle dit :

« S'il m'est facile d'apprendre l'alphabet, il doit en être de même pour apprendre à vivre l'Evangile ».

 

 

 

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Elle rendait visite aux « petites grand-mères » de la maison de retraite, et plus tard, elle proposa de rester la nuit auprès de ses grands-parents maternels qui avaient besoin d’assistance.

 

Elle nota un soir dans son journal :

« Une de mes camarades a la scarlatine et tous ont peur d’aller la voir. D’accord avec mes parents, je vais aller lui porter les devoirs pour qu’elle ne se sente pas seule. Je crois qu’il est important de dépasser la crainte, pour aimer. »

 

 

Sa jeune vie était constellée d’actes d’amour tout simples !

Oui, telle était Chiara :

une « porteuse » de petites lumières çà et là, pour l’amour de Dieu et du prochain,

une « semeuse » d’étoiles,

un « scintillement » de bonté et de générosité,

un « rayonnement » de sourires,

une « irradiation » de gaîté !

 

Chiara pouvait donner beaucoup parce qu’elle recevait beaucoup !

 

Saint Paul nous le dit :

« Dieu aime celui qui donne avec joie. » (2 Co 9,7)

 

Le cœur de Chiara débordait de cet amour de Dieu !

 

 

Avec le prénom « Chiara » – « Claire » et le surnom « Luce » – « Lumière », ces versets psalmiques prennent tout à coup une signification et une saveur vraiment spéciales, encore plus le verset en italien :

 

« Les préceptes du Seigneur sont droits, joie pour le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, lumière des yeux. »                                                  (Ps 19[18],9)

 

« En toi est la source de vie, par ta lumière nous voyons la lumière. »

(Ps 36[35],9)

« Nemmeno le tenebre per te sono oscure, e la notte è chiara come il giorno ; per te le tenebre sono come luce. » (« Même les ténèbres pour toi ne sont pas obscures, et la nuit est claire comme le jour ; pour toi les ténèbres sont comme la lumière. »)

(Ps 139[138],12)

 

 

micbro.cybercatholics.com/?p=969

 

 

 

 

 

 

 Chiara, une fillette pleine de vie

 

 

Chiara était donc une fillette débordante de vie. Elle aimait la musique, la natation et le tennis, la nature et les jeux en plein air, les randonnées en montagne.

Dans sa correspondance, ses cahiers du primaire et ses témoignages transparaissaient sa joie et son émerveillement devant la vie.

Elle avait beaucoup d’amis, et lorsqu’on lui demandait si elle leur parlait de Dieu, elle répondait :

« Je ne dois pas parler de Jésus, mais je dois donner Jésus par ma manière de me comporter. » – Nous pouvons méditer cette phrase ! –

 

Bref, Chiara était une jeune fille normale, heureuse, mais avec ce petit quelque chose en plus : elle aimait avec passion et désirait connaître le dessein de Dieu sur sa vie.

Petit à petit, avançant pas à pas, il lui sera révélé…

 

Oui, cette jeune fille belle, joyeuse, vive, extravertie, amoureuse de Dieu, va vivre le plan divin sur elle comme une montée abrupte, à la suite de Jésus,  pendant les deux dernières années de sa vie… « Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi ne peut être mon disciple. » (Lc 14,27)

 

 

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 Chiara, une chrétienne engagée

 

 

En 1981, Chiara participa avec ses parents à un festival mondial des familles à Rome, le « Familyfest », organisé par les Focolari. Ce fut le début, pour tous les trois, d’une nouvelle vie.

 

Dans son village, elle se lança avec enthousiasme pour aimer ses camarades de classe et tous ceux qu’elle côtoyait, bien décidée à vivre à fond l’Evangile qui habitait son cœur.

 

C’est à cette période que débuta une intense correspondance avec Chiara Lubich. Elle lui confiera ses découvertes et ses épreuves, jusqu’à l’épreuve finale.

 

En juin 1983, elle participa à son premier congrès « Gen international » à Rocca di Papa, au sud-est de la Ville Eternelle.

 

Elle écrivit à Chiara Lubich en novembre :

« J’ai découvert que Jésus abandonné est la clef de l’unité avec Dieu. Je veux le choisir comme mon époux et me préparer à sa venue. Le préférer ! J’ai découvert que je peux le trouver dans ceux qui sont loin de Dieu, dans les athées et que je dois les aimer de façon toute spéciale, sans rien attendre. »

Un choix qu’elle ne remettra plus en discussion.

 

 

Cependant, son parcours n’était pas celui d’une « ermite ».

C’était un chemin parcouru main dans la main avec les autres Gen : ils ne perdaient pas une occasion pour, comme ils le disaient, « sceller leur unité ».

Pendant leurs rencontres, ils se racontaient comment ils avaient cherché à vivre l’Evangile.

Ils communiquaient aussi par des conversations téléphoniques, des visites, des lettres, des fêtes, des ballades, des cadeaux. – Cela me rappelle fort, avec un pincement au cœur, mes années d’aumônerie au lycée ! –

La mise en commun des biens étaient entre ces jeunes une réalité : jusqu’à sa mort, Chiara conservera dans sa chambre une liste de ses objets personnels, pour les mettre à la disposition de qui en aurait besoin.

 

Con le gen 4 - par Servizio Informazione Focolari

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 Chiara, du chemin de croix au chemin de lumière !

 

 

Un jour, âgée de dix-sept ans, Chiara ressentit une douleur aigue à l'épaule gauche en jouant au tennis. Après de nombreux examens, le diagnostic tomba : « ostéosarcome », une tumeur maligne du tissu osseux, forme très douloureuse du cancer.

 

Commença alors une période d’environ trois ans où Chiara allait continuer son chemin, son ascension, portant cette terrible maladie.

 

Apprenant le terrible diagnostic, il n’y eut ni pleurs ni révolte de sa part.

 

Elle resta silencieuse, comme perdue dans ses pensées.

 

Après une intense réflexion, c'est le « oui » à la volonté de Dieu qui sortit de ses lèvres. Souvent elle répètera :

« Si tu le veux, Jésus, je le veux aussi ».

 

Jésus, au Jardin des Oliviers, pendant son agonie, avait dit lui-même à son Père :

« Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse ! » (Lc 22,42)

 

 

« Non pas ma volonté, mais la tienne »

www.piccolifiglidellaluce.it/orasangue.htm

 

 

 

Chiara mettait un peu plus ses pas dans ceux de son Seigneur, marchant sur le même chemin ! « La route des justes est comme la lumière de l'aube, dont l'éclat grandit jusqu'au plein jour », nous dit le Livre des Proverbes (Pr 4,18), ou encore « La lumière des justes est joyeuse » (Pr 13,9) : les justes sont ceux et celles qui « s’ajustent » à la volonté de Dieu.

Chiara fut « une juste » !

 

Le visage transfiguré par son lumineux sourire, elle fit face aux traitements les plus douloureux avec la force de l'amour de Dieu et entraîna dans ce même amour tous ceux qui l'approchaient. Elle refusa la morphine qui aurait soulagé la douleur mais lui aurait enlevé du coup sa lucidité. Elle voulait tout offrir en pleine conscience pour l'Eglise, les jeunes, les non-croyants, les Focolaris, les Missions...

 

Elle demeurait sereine et forte, convaincue qu' « embrasser la douleur rend libre ».

Elle répétait :

« Je n'ai plus rien, mais il me reste le cœur, ainsi je peux toujours aimer ».

 

 

A l' Hôpital de Turin, sa chambre, comme sa maison, devint un lieu de rencontre, d'apostolat, d'unité, de paix, de prière : c'était son église !

 

Son médecin, non croyant et critique envers l’Eglise, dira plus tard :

« Depuis que j’ai connu Chiara, quelque chose a changé au-dedans de moi. Là, je vois une cohérence ; là, tout du christianisme me plaît. »

 

A sa mère qui lui demandait si elle souffrait beaucoup, elle répondit :

« Jésus me blanchit à l'eau de Javel et enlève même les petits points noirs, et l'eau de Javel brûle. Ainsi lorsque j'arriverai au Paradis je serai blanche comme la neige ».

 

Sûre de l'amour que Dieu avait pour elle, Chiara affirmait, malgré d’insupportables douleurs :

« Dieu m'aime immensément »« Et pourtant, c'est vrai : Dieu m'aime ! ».

 

Après une nuit particulièrement pénible elle ajoutera :

« Je souffrais énormément, mais mon âme exultait ».

 

 

Dans les moments les plus durs, son union avec Jésus abandonné – qui sur la croix ne perçut plus la présence consolante du Père, « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27,46) – la soutenait !

 

Elle aurait pu dire avec saint Paul :

« Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi » (Ga 2,20).

 

 

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

photo de Frère Bruno, avril 2010, Rome

 

 

 

Quelques temps avant sa mort, elle confiera :

« Vous ne pouvez imaginer les liens que j'entretiens avec Jésus... J'ai l'impression que Dieu me demande quelque chose de plus, de plus grand. Peut-être je pourrai rester dans ce lit durant des années, je ne sais pas. Seule la volonté de Dieu m'intéresse, faire bien dans l'instant présent : jouer le jeu de Dieu. »« J'étais trop absorbée par des ambitions, projets et je ne sais quoi. Actuellement cela me semble sans importance, futile et passager... Maintenant je me sens enveloppée d'un splendide dessein qui se dévoile petit à petit. Si aujourd'hui on me demandait si je voulais marcher,  je dirai non, car ainsi je suis plus près de Jésus ».

 

Elle n'attendit aucun miracle, même si elle avait écrit un petit mot très touchant à la Vierge Marie :

« Maman du Ciel, je te demande un miracle pour ma guérison : mais si cela ne rentre pas dans le cadre de la volonté de Dieu, je te prie de me donner la force de ne jamais faiblir ! »

 

 

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 Contrainte à l’immobilité, Chiara demeurait néanmoins très active, se tenant au courant grâce au téléphone, se rendant présente lors des congrès et des différentes activités par des messages, des cartes, des affiches pour faire connaître aux « Gen » ses amis et ses camarades de classe…

 

 

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Chiara trouva un grand soutien dans la messe quotidienne, la lecture et la méditation de  la Parole de Dieu.

 

C’est elle qui réconfortait ses visiteurs !

 

Elle dit un jour à sa mère :

« Aie confiance en Dieu, alors tu auras tout fait »« Lorsque je ne serai plus là, suis Dieu et tu trouveras la force d'aller de l'avant ».

 

 

Mais la maladie progressant, les douleurs augmentaient.

 

Chiara se préparait à La Rencontre avec Jésus :

« C'est l'Epoux qui vient à ma rencontre ».

 

 

« C'est l'Epoux ! »

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« J'entends mon bien-aimé. Voici qu'il arrive… » (Ct 2,8)

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Elle avait pensé à tout : les chants pour son enterrement, les fleurs, la coiffure, le vêtement qu’elle voulait blanc, de mariée… « Sa » Messe devait être une « fête », où « personne ne devra pleurer ! »

 

Elle fit cette recommandation à sa mère :

« Maman, pendant que tu me prépares, tu devras toujours répéter : “A présent, Chiara Luce voit Jésus.” »

 

 

Surnommée « Luce »« Lumière » par Chiara Lubich, elle était vraiment devenue lumière pour tous et bientôt elle serait dans La Lumière.

 

Elle se tourna une dernière fois vers les jeunes :

« Les jeunes sont le futur, moi je ne peux plus courir, pourtant je voudrais leur passer le flambeau comme aux Olympiades. Ils n'ont qu'une vie et elle vaut la peine d'être vécue, il ne faut pas la gaspiller ! »

 

 

Elle avait prévu encore un don après sa mort, seule partie de son corps non touchée par la maladie : ses cornées.

 

 

 

Et « l'Epoux » vint la chercher à l'aube du 7 Octobre 1990, après une nuit d'atroces souffrances. « Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie. » (Jn 8,12) C'était la fête de Notre-Dame du Rosaire.

Ses derniers gestes furent un sourire à son père, et pour sa mère, ces quelques mots :

« Maman sois heureuse, car moi je le suis. Ciao. »

 

 

 

 

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« Mon bien-aimé élève la voix, il me dit : “Lève-toi, ma bien-aimée, ma belle, viens”. »

(Ct 2,10)

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Frère Bruno

 

 

le 9 Juillet 2010,

14ème Semaine du Temps Ordinaire