« Tout pour Jésus, tout par Marie »

Bienheureux Marie-Joseph Cassant, Moine Trappiste (1878-1903)

 

 

 

 

 

 

 

Introduction

 

En navigant sur le Web, je suis tombé sur l’Abbaye Cistercienne Sainte-Marie du Désert, dans le Département de la Haute-Garonne.

Un des chants qui agrémentait le site m’a beaucoup marqué, surtout le refrain : « Tout est grâce pour ceux qui comptent sur toi ! »

La page d’accueil proposait plusieurs rubriques dont une consacrée au Bienheureux Marie-Joseph Cassant. Intrigué, j’ai lu ce qui était écrit sur ce Moine… Et le refrain « Tout est grâce pour ceux qui comptent sur toi ! » m’a comme envahi, j’en eus « la chair de poule » ; il illustrait à merveille la courte vie de ce jeune Trappiste…

 

 

En effet, il est parfois des hommes, des femmes, des enfants qui ont mené une vie humble, simple, discrète, enfouie totalement en Dieu… Ignorés complètement du monde, ils sont pourtant arrivés à un très haut degré de sainteté. Certains étaient pauvres, ou malades, ou de faible constitution…

 

Mais n’est ce pas ce qu’a écrit l’Apôtre Saint Paul ? « Ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort ; ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on méprise, voilà ce que Dieu a choisi ; ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est, afin qu'aucune chair n'aille se glorifier devant Dieu. Car c'est par Lui que vous êtes dans le Christ Jésus qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification et rédemption, afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, qu'il se glorifie dans le Seigneur. » (1 Co 1,27-31)

 

 

Comment ne pas penser à Sainte Bernadette Soubirous (1844-1879), pauvre parmi les pauvres ? A Sainte Germaine de Pibrac (1579 -1601), reléguée dans un appentis, loin de la vie familiale ? A Saint Martin de Porrès (1579-1639), Religieux du Tiers Ordre Dominicain, balayant les couloirs de son couvent ? Ou encore à Sainte Joséphine Bakhita (1869-1947), soudanaise enlevée et vendue comme esclave quand elle était encore enfant et devenue Religieuse en Italie ? A Saint Jean-Marie Vianney, le célèbre Curé d’Ars, qui eut quelques difficultés avec les études ?...

Le Père Joseph-Marie Cassant est de cette race-là ! L’ « obscur » Trappiste sera béatifié par le Pape Jean-Paul II en 2004 !

 

 

 

La vie de Marie-Joseph Cassant

 

On a parfois souligné la « banalité » de la courte existence de Joseph Cassant : seize années discrètes dans son village natal et neuf années derrière les murs d’une Abbaye, en faisant des choses simples : prière, études, travail. Des choses simples, oui, mais il a su les vivre de façon extraordinaire ! De petites actions, mais accomplies avec une générosité sans limites ! Le Christ avait mis en son esprit, limpide comme une eau de source, la conviction que Dieu seul est le suprême bonheur, que son Royaume est semblable à un trésor caché et à une perle précieuse ! « La trame de cette vie ressemble à la trame de bien des vies. Rien d'extraordinaire, sauf la façon extraordinaire dont il fit les choses ordinaires ; rien de grand, sauf la grandeur avec laquelle il fit les petites choses », disait son Maître des Novices, le Père André Malet.

 

 

A Casseneuil

 

Joseph Cassant est né le 6 mars 1878 à Casseneuil, dans le Lot-et-Garonne, au Diocèse d'Agen, dans une famille d'arboriculteurs qui comptait déjà un garçon âgé de neuf ans. Il fit ses études au pensionnat des Frères de Saint Jean-Baptiste de la Salle, toujours à Casseneuil. A la maison comme au pensionnat, il reçut une solide éducation chrétienne. « Tout le monde l’aimait bien… Il était gentil pour tous mais familier avec personne. » Cependant, il ne participait pas aux jeux bruyants des garçons ; il aimait plutôt la paix et la beauté de la nature. A quatorze ans, Joseph écrivit : « Seigneur, le premier jour de l’an 1892, je viens vous demander la grâce d’arriver sur les autels. Seigneur, donnez-moi l’intelligence et tout ce qui sera utile pour être un bon prêtre. » Hélas, il éprouva progressivement des difficultés intellectuelles en raison de sa mémoire défaillante. L'abbé Filhol, curé de la paroisse, estimant beaucoup le garçon, le fit aider dans ses études par un vicaire, mais ce manque de mémoire continua à s'opposer à son entrée au petit séminaire. L’adolescent était porté au silence, au recueillement et à la prière. L'abbé Filhol lui suggéra donc de s'orienter vers la Trappe : le jeune homme de seize ans accepta sans hésiter. Mais avait-il la vocation monastique et, avec sa faible constitution, supporterait-il la dure vie des Trappistes ? Pendant un certain temps, il soumit le jeune adolescent à l’épreuve d’un régime austère. Le résultat fut positif. Alors Joseph fit une première visite à la Trappe et d’emblée, il se sentit « chez lui ».

 

 

A l’Abbaye Sainte-Marie du Désert

 

Joseph entra à l'Abbaye Cistercienne de Sainte-Marie du Désert, au Diocèse de Toulouse, le 5 décembre 1894. Il eut la chance d’avoir un Maître des Novices qui avait le don de gagner les cœurs tel que le demande Saint Benoît dans sa Règle des Moines : « il passera dans le quartier où se groupent les novices pour l'étude, les repas et le sommeil, sous la conduite d'un ancien qui ait le don de gagner les cœurs et qui exerce sur eux la vigilance la plus attentive » (Règle Chapitre 58). Le Père André Malet savait percevoir les besoins des âmes et y répondre avec humanité. Il décrivit ainsi leur première entrevue : « J’ai eu l’impression d’une âme très douce, très profonde, qui cherchait Dieu. Je lui ai fait un signe de croix au front en lui disant : Ayez confiance ! Je vous aiderai à aimer Jésus. » Admis au noviciat, Joseph reçut, comme tous les Cisterciens à l’époque, le nom de Marie précédant son nom. Au soir de ce jour il demanda à la Vierge de « l’aimer jusqu’à en mourir ». Pour lui, la vie était rude : longues prières, travail aux champs… Comme il désirait être prêtre, il dut se remettre à l’étude du latin et du français. Frère Marie-Joseph, souvent épuisé, ne se plaignait jamais. Il ne demandait ni permission, ni allègement. Il avait pour devise : « Tout pour Jésus, tout par Marie ». Il disait aussi : « La communion est ma vie ». Quant aux Frères du Monastère, ils apprécièrent très vite le nouveau venu. Joseph n'était « ni raisonneur ni grognon, mais toujours content, toujours souriant ».

 

Seigneur Jésus, tu révèles ton Père aux humbles et aux petits. Par l'Esprit Saint, tu as conduit frère Marie-Joseph sur le chemin de la prière et de l'offrande, au cœur d'une communauté et avec le soutien d'un père spirituel. Mets aussi sur notre route des témoins capables de nous guider dans la réponse à ton appel et de nous soutenir jusque dans la souffrance, pour entrer dans la joie du Père avec qui tu règnes dans l'unité du Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

 

Comme l’a dit un jour quelqu’un : « la Trappe est un de ces lieux où, dans le silence, des hommes apprennent à tenir parole ».

 

Au monastère, les journées passent vite, rythmées par les Offices chantés à l'église, l'Eucharistie, la lecture de la Parole de Dieu et des auteurs spirituels (la « Lectio divina »), le travail manuel qui fait vivre la communauté…

 

Frère Marie-Joseph s'y est adapté, avec les inévitables difficultés de tout Novice. Chez lui, c'était surtout un tempérament très émotif et une certaine tendance à se mésestimer devant les aptitudes d'autrui qui lui paraissaient supérieures aux siennes.

 

Le Père André lui apprit alors, à l’Ecole de Saint Benoît et des Pères de Cîteaux, comment « ne rien préférer à l'amour du Christ » (Règle de Saint Benoît, Chapitre 4) ; ou aussi selon l’expression du Bienheureux Guillaume de Saint-Thierry (vers 1085 – 1148), Abbé Bénédictin, grand ami de Saint Bernard de Clairvaux (1090 – 1153), et devenu Cistercien vers l’âge de 60 ans : « s’occuper de Dieu, trouver tout son bonheur en Dieu » ; tout ceci pour arriver à dire en vérité avec le Psalmiste : « J’ai dit au Seigneur : “Tu es mon Dieu ! Je n'ai pas d'autre bonheur que toi.” » (Ps 16 [15],2).

 

En contemplant souvent Jésus dans sa passion et sur la croix, le jeune Moine s'imprégnait de l'amour du Christ. La « voie du Cœur de Jésus », que lui enseignait le Père André, était un appel incessant à vivre l'instant présent avec patience, espérance et amour. – Ce dernier deviendra plus tard Abbé et demandera à être enterré humblement aux pieds de celui qui fut son cher disciple. –  Frère Marie-Joseph était conscient de ses lacunes, de sa faiblesse, mais il comptait de plus en plus sur Jésus qui était sa force !

 

Le 17 janvier 1897, la Communauté célébra la profession monastique temporaire de Frère Marie-Joseph… Il prononça ses vœux solennels le 24 mai 1900, en la Solennité de l’Ascension. Quelle joie ! « Suscipe me, Domine… » « Reçois-moi, Seigneur, selon ta promesse et je vivrai ; ne me déçois pas dans mon attente » – a chanté trois fois le Profès solennel (verset chanté d’après le Ps 119 [118],116).

 

Abbaye Sainte-Marie-du-Désert

 

 

Vers le Sacerdoce

 

Comme nous l’avions dit en octobre, notre Frère avaient de gros soucis de mémoire. Ses études en vue du sacerdoce furent pénibles, d’autant plus que son professeur se moquait de son incapacité devant les autres Moines étudiants, allant jusqu’à déclarer : « Vous êtes tout à fait borné ! Inutile pour vous d’étudier, vous n’en saurez pas plus ! Vous ordonner prêtre serait déshonorer le sacerdoce. » En cette occasion ou en d’autres épreuves (scrupules, craintes pour son avenir), le Père André eut le don de l’apaiser par sa seule présence. De fait, malgré toutes les appréhensions, les examens se déroulèrent de façon satisfaisante et Frère Marie-Joseph fut ordonné Diacre le 22 février 1902 et Prêtre le 12 octobre de la même année à l'âge de 24 ans et demi. Il pouvait enfin célébré la Messe !

 

 

« Un sommeil d’amour dans le Cœur de Jésus »

 

Mais la tuberculose qui l'emportera commençait à le miner. Au lendemain de son ordination, il dut partir dans sa famille pour se reposer. De retour à l’Abbaye, son état de santé empira. L’infirmier chargé de le soigner n’était autre que celui qui fut son professeur de théologie et le jeune Père Marie-Joseph continua à être son souffre-douleur. (Ce Moine d’ailleurs quittera le monastère peu après la mort du Père Marie-Joseph). Pourtant un jour, il fut ébranlé en voyant le visage du malade baigné de lumière, phénomène qui se reproduisit en présence d’autres témoins le 11 juin 1903, jour de la Fête-Dieu. Le jeune Moine Prêtre de 25 ans offrait ses souffrances pour le Seigneur et pour l’Église. « Quand je ne pourrai plus dire la Messe, Jésus pourra me retirer de ce monde », avait-il dit. Le 17 juin, il prononça ces paroles en présence du Père André : « Jésus, Marie, Joseph, assistez-moi dans ma dernière agonie. » Sur ce, le Père André le quitta un moment pour aller dire la Messe et, à son retour, il le trouva endormi dans le Seigneur. Le Père Marie-Joseph fit de sa mort « un sommeil d’amour dans le Cœur de Jésus ».

 

 

Son message

 

Le Père Marie-Joseph Cassant était un jeune Moine dont l'aspect chétif et les maladresses ne laissaient guère soupçonner aux yeux de ceux qui l'ont connu durant les huit années qu'il a passées dans le cloître l'exceptionnelle richesse intérieure. Car cette âme humble, petite à tous égards aux yeux des hommes, était littéralement « dévorée » de l'amour de Jésus. A tel point que Jésus fut le tout de sa vie ! Il a très vite perçu le sens du don et de l’accueil sans retour : générosité, dévouement. Il s’est donné à l’Amour et il a reçu. Cela était si fort qu’il discerna rapidement que suivre le Christ ce n’était pas seulement dans le sens de l’imiter mais c’était oser entrer dans son dynamisme d’amour. Il a véritablement « revêtu le Christ », il s’est laissé travailler en profondeur par son Maître intérieur. Il a accepté de ne pas tout maîtriser, de ne pas tout programmer… Quelle leçon pour nous et notre monde qui voulons tout planifier et organiser une vie d’où sont souvent bannis tout imprévu et toute fantaisie…

 

Le Père Marie-Joseph nous incite aussi à la dévotion au Cœur de Jésus, nous plonger dans cette « fournaise ardente de charité » comme le disent les Litanies du Sacré-Coeur.

 

Il est pour les petits et les humbles un exemple magnifique. Il montre comment vivre, jour après jour, pour le Christ, avec amour, énergie et fidélité, en acceptant d'être aidés par une personne expérimentée et capable de les mener sur les traces de Jésus.

 

« Le Frère Joseph-Marie a toujours mis sa confiance en Dieu, dans la contemplation du mystère de la Passion et dans l'union avec le Christ présent dans l'Eucharistie. Il s'imprégnait ainsi de l'amour de Dieu, s'abandonnant à Lui, “le seul bonheur de la terre”, et se détachant des biens du monde dans le silence de la Trappe… Puissent nos contemporains, notamment les contemplatifs et les malades, découvrir à son exemple le mystère de la prière, qui élève le monde à Dieu et qui donne la force dans les épreuves ! » a dit le Pape Jean-Paul II.

 

« Le message du Père Marie-Joseph Cassant est discret, comme sa personne l’a toujours été, mais son message est cependant celui d’un maître spirituel pour notre temps et  pour notre Ordre. Dans un temps de précarité de toutes sortes, le Père Joseph Cassant peut aider ceux et celles qui souffrent de leurs limites. Il prouve que le chemin de la sainteté leur est ouvert » a écrit Dom Bernard Olivera, Abbé Général de l’Ordre de Cîteaux de la Stricte Observance (les Trappistes).

 

Finalement, lui, peu doué intellectuellement, mais âme de prière, est devenu un théologien de la vie monastique. Il nous montre l’importance de la relation personnelle avec Jésus. Il nous invite à l’Eucharistie qui, à ses yeux, « est le seul bonheur de la terre ». A chacun de nous, aujourd’hui encore, la vie du Père Marie-Joseph nous assure que nos situations de ténèbres peuvent toujours déboucher sur la lumière de Jésus. Avec lui, vivons en union avec Jésus dans toutes nos joies et nos peines, acceptons son amour qu’il nous donne dans l’Eucharistie, ne préférons rien à l’amour du Christ, sachons que Dieu nous cherche et nous sauve, abandonnons-nous pour toujours à la volonté de Dieu.

 

Le Père Marie-Joseph Cassant doit la « réussite » de sa vie à la rencontre bouleversante de Jésus !!! Voulons-nous réussir notre vie comme le Père Marie-Joseph ou la réussir selon le monde ?

 

 

 

 

 

Quelques pensées du Bienheureux

 « Dieu m’a appelé auprès de lui afin que je l’aime davantage. »

 

« Après tout, l’important c’est de se sanctifier et d’arriver à la perfection que le Bon Dieu veut de nous. Laissons-le agir. »

 

« Au réveil, j’offrirai mon cœur à Jésus par l’Immaculée. Tout ce que je ferai, je penserai toujours à le faire bien pour plaire à Jésus. Mes actions, de la plus haute à la plus basse, seront prières continuelles. »

 

« Tout pour Jésus, tout par Marie. A Marie je demanderai le secret d’aimer Jésus, de me sanctifier et d’acquérir la place que Jésus m’a destinée pour l’aimer durant toute l’éternité. Pour tout ce qui regarde les études, recourir au Cœur de Jésus qui saura bien me dédommager en accordant les grâces désirées. Frapper à coups redoublés à la porte du Cœur de Jésus. »

 

« Je vous engage à rester toujours unis à Jésus, et à faire tout par amour : c’est si beau de tout faire par amour. »

 

« Que peut nous refuser, à l’avenir, Celui qui s’est donné à nous dès à présent pour notre nourriture ? L’Eucharistie est le seul bonheur de la terre. »

 

« Quant à moi, je mets toute ma confiance dans le Cœur de Jésus. C’est de lui que j’espère obtenir toutes les grâces qui sont nécessaires à celui qui doit se préparer au sacerdoce. Car le Cœur de Jésus est un trône de miséricorde où les misérables sont les mieux reçus. »

 

« Restez en paix dans le Cœur de Jésus, laissez les hommes s’agiter inutilement. Quoi qu’il puisse arriver, vous pouvez être rassurés, car vous aurez un prêtre qui ne vous oubliera pas au saint autel…Il ne cessera jamais de frapper à la porte du Cœur de Jésus dont il sera le ministre, pour faire tomber sur vous une rosée continuelle d’abondantes bénédictions qui vous faciliteront votre voyage vers la Patrie céleste. »

 

« Pour obtenir ce que nous demandons, il faut prier avec confiance, car la confiance au Cœur de Jésus obtient tout. A la confiance, il faut joindre la persévérance qui ne se lasse jamais d’espérer et de prier. »

 

« Prenons la résolution de profiter du temps de la vie qu’on compare à un fluide qui s’écoule, à une fumée que le moindre souffle dissipe, à un éclair qui sillonne la nue et disparaît. Et cependant, il faut que ce peu de temps soit bien employé. Pour arriver à bien employer tous nos moments, il faut tout faire par amour, en union avec le Cœur de Jésus, et repousser les préoccupations inutiles. »

 

« N’ayez d’autre but que celui de plaire à Jésus en toutes choses, et supportez tout pour lui, toutes les peines qui vous arriveront. Ainsi soutenus par Jésus, vous attendrez doucement la fin de la vie comme le soir d’un beau jour après lequel luira l’éternité. »

 

Le Bienheureux Marie-Joseph Cassant est fêté le 17 juin.

 

 

 

« Après la mort du Père Marie-joseph Cassant, le 17 juin 1903, un grand silence se fit au monastère à son sujet. Le Père Abbé de l’époque, Dom Candide, fit pression sur sa communauté pour qu’il en soit ainsi. Il estimait que la vie d’un moine devait rester cachée en Dieu. Pourtant, à l’insu de l’abbé, certains frères vouaient un culte à leur frère. Le Père André, qui avait été son maître des novices puis son père spirituel, impressionné par la vertu du Père Joseph, avait préparé une « relation ». C’est seulement après l’élection abbatiale de Père André comme successeur de Dom Candide que l’on envisage d’écrire une biographie qui paraîtra en 1926, puis en 1931, sous le titre : « Fleur du Désert ». Ces ouvrages allaient contribuer à mieux faire connaître le frère Joseph. Des bienfaits de plus en plus nombreux étaient attribués à l’intercession du Père Marie-Joseph. ». Dom Jean-Marie Couvreur, Abbé de l'Abbaye Sainte-Marie du Désert

TL